Que faire si son prêt est refusé ?
Que faire si vous êtes confronté à un refus de prêt immobilier après avoir trouvé la maison ou l’appartement de vos rêves ? Vous faut-il renoncer définitivement à votre projet ou au contraire persévérer et continuer à démarcher les organismes bancaires ?
Les motifs de refus
Si vous présentez un profil tel que le banquier était contraint de vous refuser le prêt, il vaut mieux vous résigner. Si par exemple votre taux d’endettement était de l’ordre de 40 % et si vous avez plusieurs crédits à la consommation en cours, posez-vous la question : le refus de prêt n’est-il pas justifié et n’est-il pas préférable de renoncer provisoirement au projet ?
Prévoyez alors de solder vos crédits en cours et de mettre un peu d’argent de côté. il faut peut-être également définir d’une manière plus précise votre réelle capacité d’emprunt.
Vous pourrez après cela recommencer vos recherches avec de meilleures chances d’aboutir.
Si votre dossier présente des avantages
Si par contre, vous pensez que le refus de prêt n’est pas motivé et que le banquier avait tort de vous refuser le financement, alors ne vous découragez pas. Sachez par exemple qu’il n’est pas indispensable de disposer d’un apport.
De même, il n’est pas nécessaire de rester dans la limite de 33% de taux d’endettement. N’abandonnez pas au premier rejet. Posez-vous par contre la question de savoir si dans votre cas, le recours à un courtier en crédit immobilier ne serait pas une aide précieuse.
Les points essentiels à prendre en compte
L’essentiel est de garder à l’esprit qu’un bon plan de financement doit tenir compte de tous les éléments de votre situation personnelle et surtout faire preuve de prudence. Attention à ne pas vous retrouver au bout de quelques années en situation de surendettement et contraint de vendre votre maison.
Cas de la clause suspensive d’obtention de prêt
Si le refus de prêt intervient après la signature d’un compromis de vente, vous pouvez bien entendu faire jouer la clause suspensive d’obtention de prêt. Celle-ci prévoit en effet l’annulation du compromis dès lors qu’un des crédits qui concourent au financement du bien est refusé.
Exemple: vous pensiez obtenir un prêt employeur et l’entreprise vous signale qu’aucune enveloppe n’est disponible. Vous pouvez bien sûr faire jouer la clause, même si le prêt principal est accordé par la banque.
Pensez toutefois que vous ne pourrez pas faire jouer la clause suspensive d’obtention de prêt si la demande porte sur des éléments différents de ceux qui figurent dans le compromis (montant, durée…).
Exemple: Si le banquier vous refuse un crédit qui porte sur un montant de 130 000 € alors que dans l’avant-contrat vous avez précisé que vous alliez recourir à un emprunt pour un montant de 120 000 €, le vendeur sera en droit de refuser l’annulation du compromis de vente.
Par ailleurs, sachez qu’une attestation de refus de complaisance peut être lourdement sanctionnée, le vendeur étant parfaitement en droit d’exiger des preuves de votre bonne foi. Ce dernier peut également en cas de secret bancaire évoqué par la banque, saisir les tribunaux.
Cas d’un prêt refusé pour raison de santé
Pour tout emprunt, les banques exigent que vous soyez assurés contre le décès, l’invalidité et l’incapacité de travail. La convention AERAS adoptée en 2007 semble avoir réglé partiellement le problème des refus de prêt pour raison de santé.
Mais de nombreux cas subsistent encore et on estime à environ 10 000 le nombre d’emprunteurs qui voient leur financement refusé pour raison d’assurance.
Contacter un courtier en prêt
Si vous avez entamé les démarches pour trouver votre prêt et que vous vous êtes heurté à un refus de prêt, il vous reste toujours la possibilité de contacter un courtier en crédit immobilier. Même si ce dernier ne peut en rien modifier une décision bancaire, en passant par un professionnel en financement, vous augmentez vos chances de faire aboutir votre dossier.
Avant d’entrer en contact avec un courtier, il est nécessaire que vous fassiez une brève analyse des motifs qui ont amenés la banque à refuser votre demande. Ce n’est qu’à partir de vos propres autocritiques qu’un entretien avec un professionnel du crédit sera utile. Pour cela, exigez de votre banquier qu’il vous donne tous les détails qui ont motivé la décision de son service d’analyse de risque.
En tant que professionnel, le courtier en crédit immobilier peut vous aider à bâtir un plan de financement adapté à votre situation. Il saura vous dire si votre acquisition est réalisable. Si votre dossier ne peut pas aboutir, il saura vous donner les explications qui vous permettront de rebondir plus tard sur un nouveau projet.