Le rachat de crédits est une activité pratiquée par la plupart des banques de réseau, les établissements spécialisés, ainsi que de nombreux courtiers opérant sur ce marché jugé très rentable.
Dans ce dossier, nous vous indiquons quels sont les organismes de rachat de prêts qui acceptent plus facilement les demandes et détaillons les critères sur lesquels s’appuyer pour choisir l’établissement le plus sérieux et le plus adapté à votre situation.
Nous vous aidons également dans vos démarches avec de nombreux conseils pour orienter vos recherches et comparer les meilleures offres de regroupement.
Sommaire
- Quels sont les organismes qui acceptent de regrouper les crédits ?
- Sur quels critères doit-on juger le sérieux de son intermédiaire ?
- Quels sont les établissements les plus souples ?
- Quels sont les pièges à éviter ?
- Tableau comparatif de 30 sociétés opérant sur le rachat de crédits
- Peut-on choisir librement son contrat d’assureur emprunteur ?
Les banques qui pratiquent le rachat de crédits
Longtemps limités à un petit nombre d’établissements, les canaux de distribution du rachat de crédits se sont multipliés ces dernières années, facilités par le réseau Internet qui permet de simuler sans engagement une opération de regroupement en quelques minutes et met à la disposition des emprunteurs une large palette d’intermédiaires.
Pourtant, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans cette multitude d’offres et ce contexte de vive concurrence, d’autant plus que les acteurs de ce marché très spécialisé ne disposent pas tous des mêmes compétences techniques ni des mêmes critères d’acceptation. Il faut donc se montrer particulièrement prudent au moment de faire sa demande.
Les organismes spécialisés : plus souples, mais plus chers
Ce sont pour la plupart des filiales des grands groupes bancaires nationaux ou de la grande distribution. S’il faut y voir un gage de solidité financière, il ne faut pas leur accorder pour autant le sérieux que seules l’approche professionnelle du conseiller et la qualité de la proposition peuvent garantir. C’est aussi pour cela qu’il est impossible d’établir un classement, ni même de dresser une liste complète des meilleurs organismes de rachat de crédits.
Les réponses personnalisées qu’apportent bon nombre d’établissements spécialisés aux problématiques liées à la restructuration de dettes leur donnent toutefois un avantage sur les banques classiques.
Ils ont également pour eux d’avoir des critères d’acceptation moins stricts. Lorsque l’opération ne comporte que des prêts à la consommation, cette souplesse se vérifie par la possibilité d’emprunter sur des durées longues, ce qui soulage le budget de l’emprunteur.
Par ailleurs, certains établissements comme la Banque Française Mutualiste (BFM) et le Crédit Social des Fonctionnaires (CSF) sont des organismes spécialisés dans le rachat de crédit pour fonctionnaire.
À savoir : il n’est pas obligatoire d’ouvrir un compte bancaire.
Les banques traditionnelles : des critères plus sélectifs, mais des taux plus bas
D’abord à l’écart de la restructuration de prêts à cause du risque élevé que présentent ces opérations, les banques de réseau ont fini par s’intéresser à ce juteux marché jusqu’à en devenir des acteurs majeurs. Si elles sélectionnent la clientèle la moins risquée, elles ont l’avantage de proposer des taux d’intérêt plus bas que les organismes spécialisés en regroupement de crédits et de se montrer dans certains cas plus transparentes que ces derniers.
De plus, lorsque le regroupement intègre un prêt immobilier, leur expertise hypothécaire offre plus de possibilités compte tenu des refus fréquents des organismes de caution.
Vous ne trouverez par ailleurs que peu de différences dans les propositions entre les banques « commerciales »(BNP, LCL, SOCIÉTÉ GÉNÉRALE) et les banques mutualistes et coopératives (BANQUE POPULAIRE, CAISSE D’EPARGNE, CREDIT AGRICOLE, CREDIT MUTUEL).
Important : si vous vous adressez à une banque concurrente, sachez que celle-ci ne donnera son accord qu’en contrepartie de la domiciliation des revenus. Dans tous les cas, il est conseillé de voir en premier son banquier.
Les courtiers en rachat de crédits : un gain de temps appréciable, mais des conseils parfois douteux
La plupart des intermédiaires sont des courtiers en prêt immobilier qui cherchent à diversifier leur activité sur un marché très profitable. Il existe néanmoins quelques cabinets de courtage qui sont des spécialistes financiers et qui possèdent une réelle compétence en matière de rachat de crédits.
Il ne faut pas oublier que ce type d’opération nécessite une expertise que peu de conseillers possèdent et bon nombre d’entre eux se limitent à distribuer l’offre de leurs partenaires.
Pour trouver votre intermédiaire, vous devez choisir entre les cabinets nationaux comme ACE, CAFPI, EMPRUNTIS, MEILLEURTAUX et les courtiers locaux, aux volumes de transaction moins importants, mais qui se montrent souvent plus disponibles. Dans tous les cas, le courtier en rachat de crédit propriétaire doit bénéficier d’une expérience significative pour que son action soit efficace.
Attention toutefois aux mandataires exclusifs qui ne travaillent qu’avec un seul organisme et qui se contentent d’une simple mise en relation avec leur unique partenaire. Privilégiez les courtiers qui sont capables de faire réellement la concurrence pour votre compte et de ce fait travaillent avec plusieurs établissements.
Principaux avantages du courtier : il permet de faire la concurrence sans se déplacer et fait gagner un temps appréciable. En cas de dossier de rachat difficile (absence de CDI, fichage à la Banque de France…), son expérience augmente vos chances d’aboutir.
Sur quels critères doit-on juger le sérieux de son intermédiaire ?
Que vous vous adressiez à un organisme spécialisé, une banque traditionnelle ou un courtier, vous pouvez juger leur sérieux sur la base de critères communs à tous les acteurs du rachat de crédits.
Il respecte la règlementation
La loi sur les opérations de rachat de crédit s’est nettement durcie ces dernières années, notamment avec les apports des lois LAGARDE et HAMON. Voici les points principaux que vous devez retenir :
- Le conseiller n’exige pas le versement de ses honoraires avant le déblocage des fonds (Loi MURCEF). À noter que certains font le choix d’être totalement gratuits et se » contentent » de la commission bancaire.
- Les propositions de rachat de crédits précisent clairement le TAEG (taux annuel effectif global), seul indicateur objectif.
- L’organisme vérifie la solvabilité de l’emprunteur en interrogeant les fichiers FICP (fichier des incidents de crédits aux particuliers) et FCC (fichier central des chèques).
- Le conseiller remet une fiche d’information à l’emprunteur.
- Un exemple représentatif à la simulation montre l’impact du rachat de crédits sur le coût total de l’opération.
- S’il s’agit d’un courtier, ce dernier figure sur le registre de l’ORIAS (registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance). Il est également à jour du paiement des cotisations d’assurance de responsabilité civile professionnelle.
Important : chaque document porte la mention « Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager ».
Il a une approche professionnelle
Dans le cadre d’une opération de rachat de crédits, ce terme a une signification bien précise : pour trouver la meilleure solution, votre conseiller s’intéresse à votre histoire, évalue votre patrimoine immobilier avec précision et détermine la trésorerie nécessaire au bon fonctionnement de votre budget. Bref, il prend le temps de connaître vos besoins et ne fonce pas tête baissée dans une proposition.
Il réunit toutes les pièces justificatives pour monter le dossier et fait la concurrence pour votre compte en présentant votre demande à plusieurs organismes et n’abandonne pas facilement en cas de refus.
Enfin, en tant que spécialiste, il prend soin de vous mettre en garde sur les conséquences – parfois importantes – d’une opération de regroupement de prêts.
Il fait une offre adaptée
C’est de loin l’aspect le plus important. Privilégiez le conseiller qui prend le temps d’évaluer vos besoins et qui tient compte de vos remarques. Pour adapter au mieux son offre et vous aider à bien choisir, il est important que ce dernier effectue plusieurs simulations sur des durées différentes et prenne le soin de commenter les résultats.
En cas de besoin de trésorerie supplémentaire, il évalue au plus juste la somme qui est nécessaire au fonctionnement de votre budget et ne vous incite pas à emprunter le montant le plus élevé. Par ailleurs, il ne profite pas de la situation pour vous proposer des services supplémentaires.
Y a-t-il des banques qui acceptent plus facilement les rachats de crédits ?
En matière de rachat de crédits, les organismes spécialisés sont réputés comme étant plus souples que les banques traditionnelles, ce qui ne veut pas dire qu’il y a absence de critères d’acceptation. Certains de ces critères sont mêmes éliminatoires comme le fichage FICP qui entraîne le plus souvent un refus.
Toujours est-il que bon nombre de ces établissements ne font pas de blocage sur une mauvaise tenue des comptes bancaires, même lorsqu’ils présentent des incidents de paiement.
Ces derniers sont également moins exigeants sur la situation financière de l’emprunteur, notamment sur le taux d’endettement maximum et surtout sur le montant du reste à vivre, c’est-à-dire la somme restant en compte une fois réglées toutes les mensualités des emprunts en cours.
Dans tous les cas, sachez qu’un dossier de crédits propriétaire est apprécié de tous les organismes prêteurs.
Quels sont les Pièges à éviter ?
Une étude de la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a dressé un bilan consternant de la profession qui doit vous inciter à la plus grande prudence : 1 intermédiaire sur 5 ne respecte pas la règlementation. C’est pourquoi il est préférable de faire la concurrence la plus large possible et de ne pas s’arrêter à la notoriété de l’Établissement.
Avant d’accorder votre confiance à un conseiller, vous allez devoir prendre un certain nombre de précautions. Voici 4 conseils à suivre pour éviter les pièges les plus fréquents.
- Refuser les propositions particulièrement alléchantes faisant appel à des montages complexes.
- Limiter le volant de trésorerie au strict montant nécessaire.
- Demander dès le premier entretien quel est le montant des honoraires et des frais de dossier.
- Refuser de souscrire à tout service annexe (opération d’épargne, contrat d’assurance…)
Liste comparative des principaux organismes de rachat de crédits
Organismes spécialisés en rachat de crédits | ||
Établissement | Offres | Observations |
CETELEM | La demande s’effectue en ligne. À noter qu’en cas de refus et avec votre accord, le dossier peut être transmis à un partenaire de CETELEM. Les conditions de taux et de remboursement sont vues directement avec un conseiller | Marque de BNP Paribas Personal Finance, filiale de BNP Paribas. Nº 1 du financement aux particuliers |
SOFINCO | De 3 000 € à 100 000 € : de 36 à 120 mois. Uniquement en ligne. Frais de dossier : à titre d’exemple sur un montant de 18 100 €, frais de dossier de 150 € | Marque rattachée au CREDIT AGRICOLE |
COFINOGA | De 6 000 à 200 000 €. Jusqu’à 25 ans. Les montants élevés et les durées longues concernent les opérations intégrant un prêt immobilier. Frais de dossier : ex sur un prêt de 30 000 € : 450 € | Acronyme de Compagnie Financière des Nouvelles Galeries, marque de BNP Paribas qui a intégré MEDIATIS il y a quelques années |
COFIDIS | De 3 000 à 80 000 €. Durée de 12 à 144 mois. Gratuité des frais de dossier | Filiale du CREDIT MUTUEL. Élu service client de l’année 2019 |
FINADEA | Un conseiller donne un indice de faisabilité au téléphone | Courtier spécialiste du rachat de crédits rattaché à FINASSURANCE |
FRANFINANCE | Proposition en partenariat avec FINADEA (voir plus haut) | Filiale de la SOCIÉTÉ GÉNÉRALE |
FINANCO | Les propositions sont établies par CFCAL (voir ci-dessous) | Filiale du groupe ARKEA dont fait aussi parti le CREDIT MUTUEL de Bretagne, du sud-ouest et Massif central et de nombreuses filiales spécialisées dont Fortunéo, Suravenir… |
CFCAL (Crédit Foncier Communal d’Alsace et de Lorraine) | Accepte sous certaines conditions les personnes fichées à la Banque de France. S’adresse uniquement aux propriétaires d’un bien immobilier, la garantie hypothécaire étant obligatoire Peut-être la plus ancienne société opérant sur le marché du crédit hypothécaire. | Filiale du CREDIT MUTUEL ARKEA |
MY MONEY BANK |
Intervient sur le regroupement de prêts depuis 25 ans. Proposition directement en ligne |
Nouveau nom de l’ex GE MONEY BANK, filiale de Cerberus Capital Management, société d’investissement américaine |
ONEY |
De 3 000 à 250 000 € (si prêt immobilier) |
Agit en partenariat avec CGI Finances (voir plus bas) Filiale du groupe AUCHAN. À noter qu’une prise de participation du groupe BPCE est en cours |
CGI FINANCE |
Propose des opérations de regroupement uniquement via les courtiers |
Filiale de la SOCIÉTÉ GÉNÉRALE |
CARREFOUR BANQUE | De 1 500 € à 150 000 €. De 60 à 120 mois. Si garantie hypothécaire, montant minimum : 30 000 € et durée jusqu’à 300 mois | Filiale bancaire du groupe CARREFOUR |
BANQUE CASINO | De 10 000 € à 80 000 €. De 24 à 180 mois. Possible de reporter d’un mois la 1re mensualité. Gratuité des frais de dossier | Filiale du groupe CASINO et du CREDIT MUTUEL |
SYGMA BANQUE | Offres uniquement via son réseau de partenaires | Filiale de BNP Paribas |
Banques traditionnelles | |
Établissement | Offres |
LCL | « Solution conso rachat » de 3 000 à 75 000 € de 1 à 7 ans. Report possible de 2 échéances par an. Frais de dossier de 1 % avec un minimum de 60 € |
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE | Offre « Crédit compact ». À partir de 1 500 €. De 1 à 7 ans. Report de 3 mensualités par an. Frais de dossier de 1 % avec un minimum de 50 € et un maximum de 120 € |
BNP Paribas | De 3 000 à 75 000 €. Durée jusqu’à 9 ans. Pas de frais de dossier si la demande est initiée sur le site |
CAISSE D’EPARGNE | Jusqu’à 50 000 €. Durée jusqu’à 10 ans. Possibilité de reporter de 3 mois la 1re échéance |
LA BANQUE POSTALE | De 1 500 € à 75 000 €. Durée jusqu’à 12 ans. Frais de dossier de 40 à 180 € |
CREDIT MUTUEL | Jusqu’à 25 000 €. Durée de 24 à 60 mois. Pas de frais de dossier |
À noter que les offres du CREDIT AGRICOLE et du CREDIT MUNICIPAL sont trop variables d’une caisse régionale à l’autre pour être reproduites dans ce tableau |
Courtiers nationaux | |
Etablissement | Observations |
EMPRUNTIS | Présent sur Internet depuis 2000. Courtier actif sur le marché du rachat de crédits depuis 2004. Filiale de COVEA qui réunit la MAAF, la MGF et les MMA |
MEILLEURTAUX | Le premier courtier en prêt immobilier en ligne. Existe depuis 1999. Présent avec 300 agences physiques et 100 conseillers par téléphone. Filiale aujourd’hui du groupe FINIZY auquel appartient également Assuréa, spécialiste de l’assurance emprunteur |
ROUAIX FINANCES | Existe depuis 1998. Un des courtiers leaders du regroupement de prêts |
CAFPI | Courtier historique crée en 1971. Nº 1 du courtage en crédit immobilier. Très actif sur le marché du regroupement de crédits |
CREATIS | Spécialiste du rachat de dettes. Propose ses services à travers un large réseau de partenaires de cabinets de courtage à travers la France |
YOUNITED CREDIT | Crée en sous l’enseigne PRÊT-D’UNION; 1re plate-forme de prêts aux particuliers, agrée par la Banque de France et filiale de CREDIT-MUTUEL ARKEA, d’EURAZEO société mondiale d’investissement |
VOUS FINANCER.COM | Filiale d’ASSU 2000 |
Où souscrire l’assurance emprunteur ?
Si l’opération ne concerne que des crédits à la consommation, l’organisme prêteur ne devrait pas vous obliger à souscrire un contrat d’assurance, sauf si le rachat inclut un prêt immobilier ou si le risque s’avère trop important (montant très élevé, situation professionnelle instable…).
Sachez que depuis la Loi LAGARDE, vous avez la possibilité de garantir l’emprunt auprès de l’assureur de votre choix.
Toutefois, dans la pratique, on s’aperçoit que dans ce type d’opération, le client n’est pas en position de force pour négocier et finit le plus souvent par opter pour le contrat groupe proposé par le banquier.
Si vous avez un bon dossier, il est toutefois possible d’imposer à votre conseiller une délégation d’assurance externe. Pour comparer les différentes offres, vous pouvez contacter des courtiers en assurance, utiliser les différents comparateurs sur Internet ou solliciter directement les compagnies d’assurance.